Seward, c'est très beau, même de la mer......
Comme la journée est encore longue, nous quittons rapidement le port pour prendre la route vers Homer. Un court arrêt en chemin pour reconnaitre les Cygnes trompettes et hop, nous revoici partis. La prochaine escale sera à Soldotna où la possibilité est grande de voir des Sternes des Aléoutiennes. Malheureusement, ce seront plutôt les maringouins qui nous auront accueillis. Seront notés: Plongeon huard, Sterne arctique, Grand Harle et Epervier brun.
Il arrive toujours certains pépins dans nos escapades et c'est ici que survient notre premier problème. Le câble du GPS s'est brisé dans l'allume cigarette et celui-ci est déchargé complètement. Nous sommes vraiment à la merci de la technologie. Simple souhait de trouver du Wifi à Homer.....
Fort heureusement pour nous, on retrouve une McDonald dans cette municipalité et pourront à la fois casser la croûte et nous brancher pour localiser notre maison d'accueil. La vue est encore remarquable ici et après une brève visite des lieux, nous compilons nos observations et préparons notre lendemain avant de dormir après une journée drôlement bien remplis.
Chez Paula......
Jour 4 31 mai
C'est bien repût, après un déjeuner copieux, que nous débutons notre journée à Anchor Point et qui occupera une bonne partie de notre avant-midi. Ce village côtier est situé en bordure de mer à une quinzaine de minutes de Homer. Les oiseaux observés sont donc plutôt marins dans cette partie du golfe de l'Alaska. Arrivés sur les lieux, nous remarquons l'abondance de pygargues sur la plage et certains seront plutôt coopératifs.
Pygargues de troisième année
Un bel adulte photogénique
La mer est tranquille et nous en profitons pour sortir nos lunettes d'approche et scruter la mer.
Plongeon huard et du Pacifique, Grèbe jougris, Cormoran à aigrettes ainsi que Guillemot marmette et du Pacifique sont bien présents.
Plongeon huard
Mais la plage regorge aussi des laridés habituels. Soudain, un chant bien différent de ceux auxquels nous sommes habitués attire notre attention. Alors que notre regard se porte vers ce petit arbuste, nous y voyons en son sommet un beau Bruant à couronne dorée, un ¨lifer¨ inattendu en ces lieux.
Puis nous jetons un dernier coup d’œil au large avant de partir et identifions une Sterne des Aléoutiennes non sans efforts. De retour à Homer nous explorons la zone intertidale à la recherche de bécasseaux. Au printemps, ici, ces derniers font souvent une halte migratoire et s'y retrouve parfois de belles surprises. Nous patrouillons les lieux suggérés sans toutefois y avoir beaucoup de succès.
même s'il y a de l'eau c'est désert.......
Mario décida donc de s'aventurer hors des sentiers et il aperçu les premiers limicoles, des Pluviers semi-palmé. Je vins à sa rencontre et peu après, Grand Chevalier, Bécasseau variable, d'Alaska, Pluvier bronzé et Bécassin roux ont été trouvés. De retour à l'auto, nous cassons la croûte avant de faire une petite sieste. A ce moment, un beau courlis, arrivant de nul part, vient se poser à quelques mètres du véhicule. Mario s’esclaffe et me tire de mon demi-sommeil. Au premier coup d’œil, je me doute bien de quoi il s'agit. Quel cadeau!!!! Un beau Courlis d'Alaska venu faire sa pause devant nous avant de poursuivre sa route aux confins de la deuxième portion de notre voyage, Nome. Après s'être bien rassasiés de la bête, nous reprenons notre chemin, l'adrénaline au plafond.
C'est en vain que nous flânerons au port à la recherche du Bécasseau du ressac. Nous nous dirigerons vers le magasin général, à la recherche d'un câble de GPS.
Mr Bip à Homer
La mer est parfois impitoyable, pas seulement pour les phoques. Ici, chaque pierre est en l'honneur d'un disparu en mer.
En soirée, nous retournons à Anchor Point et quelle bonne décision car , à notre arrivée, bon nombre de goélands s'affairaient à grignoter une carcasse de phoque.
mais le roi des lieux c'est le pygargue. Chacun son tour.....
Un petit goéland attira notre attention en rapport avec les nombreux Goélands à ailes grises présents sur les lieux. Pupille foncée, motif noir au bout des primaires différent du Goéland argenté, ca y est, les deuxième surprise du jour. Le Goéland de Thayer. Quelle journée mémorable!!!!!
Cette journée se terminera sur cette agréable surprise. Nous retournerons à domicile comblés et terminerons la journée par la compilation habituelle et la planification de notre dernière journée dans la péninsule du Kénaï avant notre départ pour Nome.
La décision fût prise d'aller en montagne et le choix de la Skyline Trail était tout désigné, étant sur le chemin du retour vers Anchorage et le potentiel ornithologique y est de bon goût. Je ferme les yeux en imaginant alors cette belle journée qui nous attends et le bon déjeuner de Paula.
Jour 5 1 juin
La Skyline Trail n'est pas très ardue en soi mais les rencontres qu'on peut y faire, quant à elles le sont. Ouff.....
Eux autres, ils l'ont l'affaire..... nettoyage de bottes.....
La Skyline trail nous amène au sommet d'une montagne sans nom, dont l'ascension offre des vues surprenantes dans toutes les directions. Hormis de se dégourdir un peu, les objectifs sont les trois sortes de lagopèdes et le Roselin à tête grise.En début d'Ascension, Paruline verdâtre, de Townsend, à calotte noire, Bruant fauve et à couronne dorée, Grive à dos olive et solitaire se seront manifestés.
Paruline de Townsend
je ne cris pas victoire, j'aère mes aisselles
La randonnée nous aura apporté des paysages à couper le souffle mais pas de raretés, ni aussi de rencontre fortuite avec les gros nounours. Tout au long de la randonnée, nous pouvions apercevoir ce lac aux eaux turquoises ainsi que ce volcan tout au loin.
Un peu scrupuleux ce volcan. Tout au long de la randonnée, jamais il n'a osé se dévoiler.
Hormis les Alouettes hausse-col et les Pipits d'Amérique, c'est le seul trésor trouvé au sommet de cette montagne sans nom.
Après ce bel exercice, nous retrouvons la capitale en fin d'après-midi et préparons nos valises pour notre départ vers Nome, lieu de notre prochaine destination.
Jours 6 2 juin
Nous en sommes rendus à la deuxième portion de notre voyage, direction Nome, village autrefois minier, à 90 minutes d'avion de la capitale, au nord de celle-ci, en bordure de mer. Ici nous sommes environ à 330 kilomètres de la Sibérie. La faune ailée présente y est donc différente de celle d'où nous arrivons. Mer et toundra s'offrent à nous. Les cinq prochains jours seront alloués à parcourir les trois routes reliant de micro villages à cette capitale du nord d'un millier d'habitants.
Dès notre arrivée, à l'heure du midi, notre hôte, Jessica, et son conjoint, nous attendent afin de nous déposer chez eux. Quelques instants plus tard, nous prenons possession de notre Ford Explorer et explorerons la Council Road. Le temps et relativement chaud, autour de 18 degrés mais très venteux.
Council Road
L'action ne se fera pas attendre avec mon premier Labbe à longue queue d'une longue série, espèces bien représentée ici, dans la toundra. Hiboux des marais et Plectrophanes lapon agrémenteront notre présence avant que l'on sorte nos télescopes au Safety Pound, lac connu pour héberger son lot de raretés. Le temps venteux y rends les conditions très difficiles. Mario s'étant résigné après avoir observé des Bernaches cravant, Oie des neiges, Eider à duvet, je décide de continuer mon tour d'horizon. C'est à ce moment que je remarque 4 silhouettes familières parce que je les ai étudié et espéré. Pas de doute, je crie à Mario: Des Oies Empereur!!!
3.6 secondes plus tard, Mario, l'oeil rivé dans ma lunette d'approche me confirme, le sourire aux lèvres. Nous continuons notre chemin et apercevons aux abords de la route, un petit oiseau au ventre jaune qui disparait aussitôt dans les herbes. Nous nous doutons bien qu'il s'agit d'une Bergeronnette de Béringie mais l'observation fût trop brève pour confirmer. Heureusement, plus tard, 4 autres individus purent être reconnus. Quelle première journée à Nome. Nous n'en étions pas en restes car avant de compléter cette journée faste, cygne siffleur, canard siffleur, plongeon catmarin et du Pacifique, Harelde kakawi, Grue du Canada, Pluvier bornzé, Barge hudsonienne et rousse, Tournepierre noir, Bécasseau d'Alaska, Phalarope à bec étroit, Sterne des Aléoutiennes, Geai de Stellar, Grive à joues grises et Sizerin flammé ont couronné notre journée.
Labbe à longue queue avec sa proie, un lemming
Phalarope à bec étroit
N'est-elle pas longue en effet sa queue???
Plongeon catmarin
Cygnes siffleur
Jour 7 3 juin
Kangarok road
Quiconque choisi de parcourir cette route, y va avec comme objectif bien précis de rencontrer le Courlis d'Alaska, espèce emblématique de l'Alaska. Comme nous avons eu un coup de chance d'observer cette rareté de très près à Homer, nous allons concentrer nos efforts sur d'autres espèces telles que le Gorgebleue à miroir.
Dans cette région nordique, tout de même pas très loin du cercle polaire, il ne fait jamais vraiment noir, les oiseaux s'activant dès 3 heures le matin, nous optons pour un lever très tôt, ce qui nous permis lorsque nous avons quitté Nome, de voir un bœuf musqué solitaire traverser la route devant nous
Cette bête, d'allure imposante, ne l'est pas du tout en fait. Tout au plus, sa taille atteint la poitrine d'un adulte normal. Mais attention si elle charge......
Au fur et à mesure que nous roulons, nous gagnons en altitude dans la toundra, et voyons des lagopèdes des saules se gavant de gravier pour faciliter leur digestion. Puis hop, un autre mammifère longe la route.
Le temps est encore venteux en cette journée si bien que l'écoute pour les oiseaux chanteur y est difficile. Toutefois, qui dit vent dit absence d'insectes piqueurs...
Des arrêts bien précis pour dénicher le gorgebleue furent non-productifs pour cette espèce mais nous permirent d'observer des Cygnes siffleurs, un petit groupe d'oies rieuses et le sizerin blanchâtre, Bruant hudsonien et à couronne blanche, Paruline jaune et des ruisseaux et le Busard St-Martin.
Bruant à couronne blanche, sous-espèce de Gambel
Je devrais être ok pour traverser.....
Comme vous pouvez le constater, quand il fait pas chaud, on prends les moyens du bord pour avoir un certain confort; au diable l'esthétique...
On retrouvait étonnamment des vestes de sauvetages disponibles au abords des ponts.
Après avoir roulé une centaine de kilomètres, nous arrêtons au premier point de rencontre avec le courlis où un groupe de British est déjà sur place. Comme que le lieu est à une quarantaine de minutes de marche de la route, au travers d'arbustes et de trous d'eau, nous décidons de regarder aux jumelles tout autour de nous et notons quelques courlis en vol sans pouvoir reconnaitre l'espèce exacte. Soudain, Mario braque les jumelles sur un petit oiseau furtif qui se cache sans cesse après avoir grimper au sommet d'un arbuste en entonnant sa sérénade. Pas possible, un Gorgebleue à miroir ici, alors que nos efforts pour trouver l'espèce avaient été vains toute l'avant-midi!!!!
Nous avons le bonheur de partager notre intéressante mention avec nos amis Anglais qui reviennent d'une marche éreintante couronnée de succès. Nous rebroussons alors chemin et les observations seront plutôt tranquille, hormis ce Courlis corlieu qui s'est révélé à nos yeux.
En soirée, quelques photos du village de Nome et ensuite nous explorerons l'embouchure de la rivière du même nom.
L'essence y est dispendieuse, l'eau aussi: une vingtaine de dollars US pour 24 bouteilles....
Le magasin général
On a beau être au bord de la mer mais ce fût une surprise de trouver le seul restaurant franchisé dans la place
L'aéroport
Downtown
Ici se termine la fin d'un célèbre course de traineaux à chien
Les restes d'une embarcation autochtone
Un des quelques dragueurs de mer. Ils aspirent le fond de la mer et recueille les quelques poussières d'or.
Notre visite à la rivière Nome sera fructueuse: Labbe parasite, Tournepierre à collier, Chevalier grivelé compléteront notre deuxième journée à Nome.
Pluvier doré
Labbe parasite
Jour 8 4 juin
Les surprises y étant nombreuses, nous choisissons de rouler sur la Council Road durant cette troisième journée ici. Nous apprenons qu'un nid de Faucon Gerfaut y a été trouvé et tenterons donc notre chance pour ce rapace rare au Québec. Limicoles et anatidés seront donc au menu de la journée avec l'espoir de voir le plus gros des faucons en Amérique du Nord.
Seront identifiés: Bécasseaux Sanderling, à poitrine cendrée, Bécassins roux et à long bec, de même que les habituels plongeons, labbes etc.
Harelde kakawi
Labbe à longue queue. Je croyais qu'il nichait mais qu'elle ne fut pas ma surprise quand il a fuit....
Il était couché sur sa victime, un lemming.
Pluvier doré
Hibou des marais curieux
La belle surprise, toutefois, sera la découverte d'un attroupement d'une bonne cinquantaine de Mouettes de Sabine au Safety pound, genre de lac en bordure de mer qui attire bon nombres d'espèces.
Le Safety pound en question
Une Grue du Canada
Parmi les quelques arrêts nous trouvons une nouvelle espèce à notre liste, le pluvier doré.
Nous continuons satisfait en direction du nid du faucon. Cet oiseau niche dans les falaises et , fort heureusement, celle-ci est non loin de la route, donc à proximité de l'auto. Rappelons-nous que les grizzlis sont partout......
Pendant que nous repérons le nid, une Buse pattue tente d'intimider l'adulte sur le nid et curieusement, deux Moucherolles à ventre roux chassent à proximité des lieux.
La falaise en question
Un Traquet motteux se manifestera plus tard, au retour, et, au moment d'une pause pour observer un groupe de bœufs musqués, la Paruline jaune se laissera admirer dans un buisson.
Avant de terminer notre après-midi, dans les herbes en bordure de mer, une autre surprise nous attendait, un Pouillot boréal en migration certes, s'est présenté à nous. Quelle belle rencontre pour cet oiseau inattendu en ces lieux. Il était dans nos objectifs lors de la troisième partie de notre voyage....
Après cette belle journée bien remplie, un bon souper était de mise puis une balade à la plage était au menu en soirée, histoire de se délier les jambes.
Super Mario y va pour une bonne trempette à la plage municipale par un beau 10 degrés et cette eau glaciale....
La grosse question????
Combien de temps s'est déroulé entre la première et la quatrième photo..... :-)
Photo prise à 22 heures.....
Jour 9 5 juin
En cette avant dernière journée, pour boucler la boucle, nous irons arpenter la Telle Road, souvent négligée.
Elle se rends franc nord au village innu, Teller, tout près du cercle polaire. Se succèdent, labbes, hiboux des marais, lagopèdes des saules et alpins avant d'apercevoir un renard roux puis quelques caribous broutant le lichen de la toundra.
Lagopèdes saules
Renard roux
Lagopèdes alpin
vestiges d'une époque où la recherche d'or était bien présente
Sizerin blanchâtre
Hum, ça ne peut pas faire autrement. Aucune goutte de pluie lors de notre présence à Nome
Bruant à couronne dorée
Grive à joues grises
Caribous
Près du villa ge Teller, nous voyons un magnifique Gorgebleue à miroir beaucoup plus coopératif, suivi d'une Bergeronnette de Béringie également très collaboratrice.
Le village Teller au loin
Admirez ce beau gorgebleue
Toujours le village
Le voyage commence à être dur un peu sur le bonhomme
Une brève pause dans ce très pauvre village nordique après s'être rassasiés de nos raretés, nous retournons à notre quartier général après avoir observé un autre traquet motteux en cours de route.
Bécasseau d'Alaska
Traquet motteux à la recherche d'insectes
Quittant le restaurant, Mario remarque un drôle de bruit originant de l'arrière du véhicule. Ne prenant aucun risque, nous nous dirigeons à la compagnie de location, à même où sont logés nos amis Anglais, et , pendant que mon comparse attendait les cléfs de notre nouveau véhicule, on lui annonce qu'un Eider à lunettes était présent il y a de ça 30 minutes à la sortie du village. Mario vint me chercher à ma chambre et nous partîmes à la recherche de l'oiseau tant convoité. Cet eider, tout comme son cousin de Stellar, sont régulièrement rapportés ici mais ne s'y attardent guère. Et, cette neuvième journée ne fît pas exception à la règle. L'oiseau avait déjà déserté les lieux. Un brin de frustration digéré plus tard, nous planifions notre départ du lendemain. Comme celui-ci était en soirée, nous aurons du temps pour parcourir une dernière fois la Council Road et peut-être retrouver l'oiseau.
Jour 10 6 juin
C'est notre dernière journée à Nome, encore sous la présence du soleil. Décidément, nous sommes privilégiés aux dire de Jessica, celle qui nous héberge. Depuis le tout début de notre voyage en Alaska, nous n'avons eu droit qu,à une trentaine de minutes de pluie......Si la chance est de notre bord coté température, pourquoi ne la serait-elle pas coté oiseaux.....
Nous partons, toutefois, sans vraiment de grosses attentes face aux raretés, particulièrement pour cet eider à lunettes, mais avec le goût de savourer nos derniers moments dans cette contrée nordique en présence des Phalaropes à bec étroit, Cygnes siffleurs, Sternes des Aléouitiennes et surtout, le Labbe à longue queue, espèce préférée de mon voyage. Le Safety pound nous réservera une dernière surprise avant de quitter, un beau Plongeon arctique, qui se laissera admirer plusieurs minutes avant de s'éloigner de nos regards. Puis sera noté enfin le Bécasseau du ressac, le Tourne-pierre à collier et son cousin, le noir et une dernière Barge rousse.
Tournepierre à collier
Bécasseau du ressac
Barge rousse
Pluvier semi-palmé
Tournepierre noir
Plectrophane lapon
Nous quitterons Nome sans Plongeon à bec blanc ni Eider à lunettes et de Stellar ni Labbe pomarin et Phalarope à bec large mais nous partirons comblés par toute la belle brochette d’espèces reconnues dans ce paysage grandiose.
Jour 11 7 mai
La troisième partie du voyage n'étant pas structurée, nous y allons selon le goût du jour et cette journée en fût une plutôt décousue. Nous errons vers le sud de la capitale et aboutissons à un poste à péage qui nous mène en zone inconnue. Nageant en plein mystère jusqu'à ce que la file d'autos disparaisse sous une montagne, nous comprenons que nous franchissons un tunnel qui nous mènera à Whittier, village très touristique.
Où Whittier vous, qu'elle se demandait????
Quand même beau par là!!!
Un bref arrêt en ces lieux et refaisons le chemin inverse. Décidant qu'il était temps de bouger, nous choisissons de grimper le flanc d'un centre de ski à la recherche du Colibri roux et du Roselin à tête grise. Le résultat n'a rien donné sauf une belle fatigue après cet exercice d’intensitée modérée. Nous choisissons de dormir à Girdwood dans un camping ceinturé d'innombrables montagnes. Lors de la marche postprandiale du soir, nous apercevons brièvement, à tour de rôle, un Colibri roux et enfin, le premier pic de notre escapade, un Pic flamboyant.
La dimension des arbres est impressionnante au camping
et le décor......
c'est notre maison pour les 4 prochains jours.....
On rigole même si c'est pas drôle :-)
Ceux qui ont de bons yeux pourront lire ce que le type a rajouté sur son Jetta tdi.....
Jour 12 8 mai
Mieux organisés en cette deuxième journée, nous partons vers Hope. Quoi de mieux qu'espérer quand on s'en va là!!!! Nous, ce qu'on souhaite, c'est le trio de lagopèdes, particulièrement celui à queue blanche. Sans rencontre avec le gros nounours brun.....Nous aurons fait chou blanc, à défaut de voir ce volatile blanc, tout de même après un bon 8 kilomètres de marche en ces lieux. La randonnée se fît sous le chant de la grive à collier et de la trille du Junco ardoisé.
loin du véhicule, a la grâce de Dieu.....
Un lagopède est passé par ici mais bien malin celui qui pourra identifier l'espèce....
Le reste de la journée sera consacré à la route, direction le parc Denali et son célèbre sommet. McKinley, rebaptisé Denali.
Le voici ce fameux sommet
L'entrée du Parc
La circulation dans le parc est bien contrôlée , seuls sont permis les voyages organisés en autobus. Au moins, nous sommes en sécurité car la route y est très accidentée.
Jour 13 9 mai
Non pas que nous sommes superstitieux, loin de là, mais cette journée est plutôt vouée à l'exploration du parc Denali et de sa faune riche dans un environnement exceptionnel.
S'il existe un moment dans le voyage où je désire rencontrer un grizzli, c'est bien ici, confortablement rivé à mon siège dans l'autobus qui nous guidera sur la longue route de 150 km dont nous parcourrons les 106 premiers kilomètres. Nos regards se porteront de part et d'autre de la route à la recherche de loups , au nombre de 52 dans le parc, d'orignaux, de mouflons de Dall, 2200 et bien sûr, de grizzlis. Seul le loup nous aura échappé mais le point culminant de cette belle expédition aura été la contemplation de ce sommet qu'est le mont Denali et qui, contrairement à ce fameux volcan, a su se libérer de sa jupe nuageuse, lors de notre pause.
Sur le chemin du retour, un jeune Aigle royal est venu nous saluer avant de disparaitre derrière une colline.
Spermophile arctique
Original vous dites??? tout de même 25 livres pour un bois seulement, je les comprends des les perdre une fois la reproduction terminée....
La suite de la journée se transportera jusqu'à Fairbanks, au nord, pour souper puis à Paxson, à l'est, où nous observerons les 2 jours suivants.
Etant ¨branchés¨durant le souper, nous apprenons que le Plectrophane de Smith a été signalé le jour même à Paxson. Nous sommes soulagés de l'apprendre que l'oiseau est enfin arrivé sur ses lieux de nidification. Nous tentons notre chance la soirée même pour ajouter une espèce à notre palmarès. Après tout, il fait clair longtemps en Alaska. La chance nous souris à la station service alors que la dame qui nous sert, voyant que nous observons les oiseaux nous indique l'endroit où les oiseaux ont été repérés. Dès notre arrivée, nous tendons l'oreille et entendons le chant de l'espèce convoitée mais pas possible de voir l'oiseau.
Paxson étant un petit village de quelques centaines d'habitants, nous n'avons d'autre choix que de dormir dans l'auto à une des nombreuses haltes routières, tout près la rareté.
Jour 14 10 mai
Pour cette journée, le but est tout simple, tenter de voir ce fameux Plectrophane de Smith. La Denali highway est certes le meilleur endroit pour trouver l'oiseau alors nous ferons de multiples arrêt sur cette route où nous n'avons qu'entendu cette espèce la veille, espérant qu'il se manifeste.
Malheureusement pour nous, l'espèce fût discrète. Néanmoins, un autre Aigle royal, adulte cette fois-ci, et un pouillot boréal territorial ainsi que la paruline rayée et l'hirondelle de rivage ont regarni notre liste.
Pouillot boréal
Paruline à calotte noire
Un exemple de ce qu'est l'Alaska est de devoir faire une heure de route pour aller casser la croûte, c'est ce que nous avons dû faire en cette soirée. Heureusement, la beauté de la route nous fait oublier la distance.
Nous retournons dormir à notre halte préférée pour 2 bonnes raisons: La proximité du Plectrophane de Smith entendu et la vue...
On nous explique ici l'origine des montagne, par la rencontre de deux plaques tectoniques.
Le coucher se fera tôt, du moins la tentative, pour débuter notre conditionnement à l'heure de l'Est, qui est 4 heures plus tard. Mais pas facile, surtout quand il est 22 heures 39 locale et qu'il fait clair....
Jour 15 11 mai
En cette dernière journée d'observation, nous mettrons nos efforts encore une
Au premier arrêt, l'oiseau se manifesta vocalement mais cet oiseau fantôme n'aura su s'exposer. Après un bon moment nous lâchons prise et espérons le retrouver ailleurs. Il faut dire que la majorité des oiseaux de cette espèce est plus abondante à la troisième semaine de juin.....
Nous n'aurons finalement pas réussi à la voir ni la réentendre. Par contre, un Labbe à longue queue et un Lagopède des saules viendront nous faire leurs adieux. Nous filerons vers la capitale via Glenhallen et Palmer sous une fine pluie , avec toutefois la satisfaction de ce magnifique ¨Birdtrip¨ et les salutations d'un Mésangeai du Canada.
Avec 137 espèces d'oiseaux dont 24 nouveautés, je garderai en mémoire, et sur pellicule, de magnifiques images de ma huitième randonnée ornithologique en Amérique du Nord, L'Alaska a tant à offrir au point de vue ornithologique mais aussi pour quiconque aime la nature.
Comme je me plait à dire: Alaska ça prends pour séduire.......
Luc Légaré